Vous vous demandez ce que sont les compétences cognitives, lesquelles comptent vraiment dans le monde du travail et comment les développer en les intégrant à vos formations digitalisées ?
C’est une question légitime : sans cadre précis, il est difficile de relier ces notions à des objectifs pédagogiques concrets et à la montée en compétences de vos équipes.
Cet article a été conçu pour répondre simplement à ces besoins.
Vous y trouverez un aperçu clair des principales familles de compétences cognitives, des exemples de leur rôle en situation professionnelle et une méthode pas à pas pour les transformer en activités interactives et réutilisables dans vos parcours de formation.
L’objectif : vous donner des repères solides pour renforcer vos équipes sans alourdir vos dispositifs.
Points à retenir
- Les compétences cognitives regroupent mémoire, attention, langage, fonctions exécutives, visuo-spatiales, praxies et gnosies ; elles forment le socle de l’apprentissage et de la performance au travail.
- En formation, trois piliers reviennent toujours : la mémoire de travail pour retenir une consigne, l’attention pour filtrer les distractions et les fonctions exécutives pour planifier et agir.
- Pour cibler ces compétences, partez des blocages réels observés (oublis de procédure, surcharge d’informations, priorités mal gérées) plutôt que de généralités.
- Un LMS permet de transformer ces notions en exercices interactifs : quiz, cas pratiques, simulations, vidéos courtes. Créés une fois, ils sont réutilisables et personnalisables à l’infini.
Quelles sont les familles de compétences cognitives ?
Vous souvenez-vous de votre numéro de téléphone d’enfance ? Si c’est le cas, c’est votre mémoire qui travaille. Et la mémoire fait partie des compétences cognitives.
Ces compétences, on ne les remarque presque jamais, mais elles sont là en permanence, comme un souffle de fond : retenir une information, organiser une tâche, résoudre un problème, comprendre une consigne, ou simplement ignorer la distraction qui clignote dans un coin d’écran. C’est ce socle invisible qui porte l’apprentissage et la performance au travail.
Selon l’Académie de Grenoble, les fonctions cognitives se divisent en grands ensembles : la mémoire, l’attention, le langage, les fonctions exécutives, les fonctions visuo-spatiales, mais aussi des habiletés spécifiques comme les praxies (gestes moteurs coordonnés) ou les gnosies (reconnaissance sensorielle). Ensemble, ces familles forment l’architecture du fonctionnement cérébral.
Les familles de compétences cognitives
- Mémoire (travail, court terme, long terme, procédurale)
- Attention (sélective, soutenue, partagée)
- Langage (compréhension, syntaxe, expression)
- Fonctions exécutives (planification, inhibition, résolution de problèmes)
- Fonctions visuo-spatiales (orientation, manipulation mentale)
- Gnosies et praxies (reconnaissance et gestes moteurs acquis)
Les composantes des compétences cognitives et leur rôle en formation
Chaque fonction mérite d’être examinée séparément, car elle éclaire une facette de la manière dont vos collaborateurs acquièrent et appliquent leurs connaissances.
La mémoire
La mémoire de travail permet de manipuler des données sur quelques secondes : un code, un numéro, une consigne immédiate. La mémoire à long terme stocke les savoirs déclaratifs (faits, concepts) et procéduraux (gestes, séquences motrices). Dans un parcours digital, alterner rappels espacés et exercices pratiques favorise un fonctionnement optimal de la mémoire.
L’attention
L’attention sélective agit comme un filtre : elle aide à se concentrer sur une consigne tout en ignorant les distractions. Dans un module en ligne, c’est ce qui permet à l’apprenant de suivre une démonstration vidéo sans se perdre dans les éléments visuels secondaires. Plus l’information est claire et hiérarchisée, plus l’apprenant peut la traiter efficacement.
Le langage
La compréhension écrite et la gestion de la syntaxe et de la grammaire soutiennent l’interprétation des consignes. Dans un module e-learning, un apprenant doit être capable de décoder rapidement un énoncé pour choisir le plus approprié parmi plusieurs choix. Ces compétences langagières influencent directement la qualité de la communication professionnelle.
Les fonctions exécutives
Planifier, inhiber une réponse automatique, passer d’une tâche à l’autre, résoudre un problème complexe : ce sont les rôles clés des fonctions exécutives. Elles aident à établir des priorités, à suivre les étapes pour les atteindre et à respecter les contraintes fixées. En formation, des cas pratiques avec délais et contraintes développent ces capacités. La vitesse de traitement soutient aussi ces fonctions, puisqu’elle conditionne la rapidité à analyser la situation et à prendre une décision adaptée.
Les fonctions visuo-spatiales
Elles consistent à organiser une scène, manipuler mentalement des objets ou s’orienter dans l’espace afin de former une image cohérente. Dans un atelier qualité, c’est la capacité à détecter un défaut sur un plan ou à simuler la rotation d’un objet pour vérifier son bon assemblage. Ces compétences sont vitales dans tous les métiers techniques.
Gnosies et praxies
Les gnosies concernent la capacité du cerveau à reconnaître des informations sensorielles (visages, sons, formes). Les praxies renvoient aux gestes coordonnés, c’est-à-dire la capacité à exécuter des séquences motrices déjà acquises, comme taper sur un clavier ou utiliser un outil. Dans le monde du travail, ces compétences motrices acquises sont sollicitées en continu, même si elles restent invisibles.
Et maintenant, passons du tableau théorique à la vraie vie. Comment transformer ce savoir en quelque chose de vivant dans vos parcours de formation ?
6 Étapes pratiques pour adapter vos programmes
Transformer vos objectifs autour des compétences cognitives en réalité pédagogique peut sembler intimidant. Pourtant, c’est plus simple qu’il n’y paraît. Vous investissez un peu d’effort au départ, puis vous en récoltez les fruits sur la durée. Avec les bons outils, notamment un LMS bien conçu, vous créez une base d’exercices qui se réutilise, se personnalise et se déploie sans effort démesuré.
1. Identifier les compétences à cibler
Observez vos équipes. Où se situent les vrais blocages ?
- Vos techniciens oublient une étape critique dans une procédure = mémoire de travail.
- Vos managers jonglent avec dix priorités et perdent le fil = fonctions exécutives.
- Vos commerciaux se dispersent face à trop d’informations en réunion = attention sélective.
Cette analyse de terrain permet de choisir une à deux compétences prioritaires, au lieu de vouloir tout traiter à la fois.
2. Rédiger des objectifs pédagogiques concrets
Là encore, simplicité. « Améliorer la mémoire » n’est pas actionnable. Préférez : « Être capable de rappeler 8 étapes d’un protocole à J+7 ». Ce type d’énoncé rend vos contenus mesurables et surtout partageables avec les managers, qui voient immédiatement le lien avec la performance métier.
3. Créer des contenus adaptés, sans surcharger
C’est ici qu’un LMS change la donne. Au lieu de produire un PDF statique, vous pouvez construire des modules en blocs :
- un quiz pour la mémoire à court terme,
- un mini-cas interactif avec contraintes pour les fonctions exécutives,
- une vidéo courte suivie d’un rappel écrit pour la mémoire à long terme.
Une fois créés, ces blocs ne disparaissent pas dans un tiroir. Vous pouvez les dupliquer, les combiner autrement et les réutiliser pour d’autres équipes. C’est une bibliothèque vivante, pas une montagne de travail à recommencer.
Mais ce n’est pas seulement plus digeste. La théorie de la charge cognitive, développée par John Sweller et reprise dans de nombreuses recherches en psychologie de l’éducation, montre que la fragmentation du contenu et la variété des formats aident les apprenants à mieux retenir et à éviter la surcharge mentale.
4. Déployer des exercices interactifs vraiment utiles
C’est le moment où vos apprenants passent de la théorie à la pratique. Avec un LMS moderne, vous pouvez aller bien plus loin qu’un simple QCM :
- Pour l’attention, proposez un tableau de données avec des distracteurs intégrés à ignorer.
- Pour les praxies, demandez un geste filmé et téléversé directement sur la plateforme.
- Pour les fonctions exécutives, créez une simulation où il faut planifier les ressources d’un projet avec délais, contraintes et aléas.
Ces exercices sont modulables et stockés dans la plateforme. Pas besoin de les recréer à chaque session : vous changez un paramètre, et l’activité s’adapte à une nouvelle promotion.
5. Capitaliser sur la réutilisation avec un LMS
C’est probablement la partie la plus libératrice pour Martin et son équipe RH. Un bon LMS, comme Teachizy+, agit comme une fabrique d’exercices réutilisables. Vous créez une fois, vous appliquez dix fois.
- Les quiz sont paramétrables et peuvent être assignés à différents parcours.
- Les cas pratiques sont copiés d’un module à l’autre en un clic.
- Les vidéos et scénarios peuvent être reliés à plusieurs formations.
Résultat : pas de surcharge de production. Vous constituez un catalogue interne qui vit et s’enrichit, tout en restant cohérent. Et comme Teachizy+ permet de créer et d’héberger un nombre illimité d’apprenants et de contenus, vous n’avez pas à gérer de quotas bloquants : les formules s’adaptent simplement à la taille de vos projets.
6. Mesurer, ajuster, recommencer
Le suivi est simplifié : les résultats des quiz, vidéos et temps de complétion sont accessibles dans les tableaux de bord et exportables manuellement en un clic. Pas besoin de feuilles Excel bricolées. Vous voyez où ça bloque, vous ajustez l’activité, et le module reste disponible pour la session suivante.
Roadmap
- Observer les situations réelles = cibler la compétence clé
- Rédiger un objectif observable (« rappeler 8 étapes à J+7 »)
- Créer un module en blocs interactifs = quiz, cas, vidéo
- Réutiliser ces blocs via le LMS pour d’autres parcours
- Déployer massivement sans surcharge (apprenants et contenus illimités)
- Suivre automatiquement, ajuster et enrichir
FAQ – Questions récurrentes
Qu’est-ce que les compétences cognitives et quelles sont leurs composantes principales ?
Les compétences cognitives regroupent les capacités mentales qui nous permettent de traiter et d’utiliser les informations : mémoire, attention, langage, fonctions exécutives, fonctions visuo-spatiales, ainsi que des habiletés comme les praxies (gestes moteurs coordonnés) et les gnosies (reconnaissance sensorielle).
Quelles compétences cognitives sont les plus importantes en formation ?
La mémoire de travail est indispensable pour appliquer une procédure ou suivre une consigne. L’attention permet de filtrer les distractions et de se concentrer sur les données pertinentes. Enfin, les fonctions exécutives (planifier, ajuster, inhiber une réponse automatique) transforment les connaissances en actions efficaces dans le quotidien professionnel.
Comment intégrer efficacement les compétences cognitives dans une formation digitalisée ?
Reliez chaque compétence à une tâche observable. Par exemple : « Prioriser cinq tickets clients en respectant trois contraintes » pour travailler les fonctions exécutives. Avec un LMS, vous pouvez créer des activités interactives adaptées : quiz pour la mémoire, études de cas pour l’attention, simulations pour la planification.
Pourquoi est-il essentiel de développer les fonctions exécutives dans les programmes de formation ?
Parce qu’elles orchestrent les autres capacités cognitives. Planifier, inhiber une réponse automatique, passer d’une tâche à l’autre : ces fonctions pilotent la résolution de problèmes et la prise de décision en contexte professionnel. Leur entraînement améliore directement la capacité à atteindre les objectifs fixés.
Conclusion
Au fond, travailler sur les capacités cognitives en formation, ce n’est pas ajouter une couche de jargon. C’est revenir à ce que vos collaborateurs font déjà chaque jour : retenir une information utile, rester concentrés malgré le bruit ambiant, choisir la bonne réponse quand plusieurs options s’offrent à eux.
Un LMS bien pensé vous aide à transformer ces mécanismes invisibles en exercices concrets et mesurables. Vous créez une activité une fois, vous la déployez cent fois, et vous disposez enfin d’un langage partagé entre pédagogie et management.
En avançant pas à pas (observer, cibler, concevoir, déployer, mesurer, ajuster) vous construisez des parcours qui ne se contentent pas de cocher la case « formation », mais qui soutiennent vraiment la montée en compétences. Et ça, c’est la différence entre une session vite oubliée et un apprentissage qui s’ancre dans le quotidien du travail.